L’autre jour, je me promenais avec une copine (dont il faudra que je détermine un pseudo car elle a une grande place dans ma vie actuelle, je vous en reparlerai...).
On est passé à côté d’un CDAG (Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit) et nous avons fait un test. Je suis séronégatif (la seule confiance en l’autre comme argument de prévention ne vaut rien pour moi. D’ailleurs quand la personne avec laquelle je flirte me pose la question, je refuse de répondre: la réponse n’a de valeur pour moi qu’au sortir de la consultation où le médecin a donné les résultats, à l’heure des scanners et de Photoshop, on ne m’en raconte pas!!! Je me fais insulter d'être aussi borné, stupide ou naïf sur la question).
La femme médecin m’a demandé si j’avais des questions à lui poser. Y-a-t-il des nouveautés en la matière ? (Il y a eu la nouveauté au milieu des années 80 d’apprendre que le sida n’était pas une maladie contagieuse comme la grippe, il y a eu la nouveauté d’apprendre l’apparition des trithérapies, etc.). Elle m’a répondu que malheureusement non, aucune nouveauté sur le sujet. Et elle m’a dit qu’elle était effrayé par le nombre de jeunes (20 ans environ) qui apprenaient leur séropositivité.
Un autre médecin m’avait dit précédemment que de très nombreuses personnes se sentaient soulagées par rapport à leur séropositivité parce qu’elles avaient la trithérapie. Les malades sous trithérapies meurent toujours du sida (la trithérapie donne une espérance de vie d’une bonne quinzaine d’années environ, sous réserve des ressources de santé de chacun).
Autre chose: un jour, j’étais allé au Kiosque, rue Geoffroy l’Asnier, Paris 4e, une association d’information sur le sida. Et le responsable de l’association m’a dit qu’il avait souvent des gens qui venaient les voir affolés parce que suite à une prise de sang, ils lisaient “séropositif” sur leurs résultats. Dans le langage usuel, on fait un raccourci, on devrait dire “séropositif au VIH” parce qu’on peut parfaitement être séronégatif au VIH mais être séropositif au virus de la grippe. Mais les médecins ne l’expliquent pas toujours.
Revenons à la réalité du sida. Pour commencer, voici un moteur de recherche des CDAGs de France par départements. On croit tout savoir, je crois tout savoir sur le sujet, ne risquer aucune contamination. Si on en est si sûr, on se demande bien pourquoi il y a tant de CDAGs à travers le pays!
Quelle est la réalité du SIDA (chiffres de 2005 mais assez parlants en 2007) ?
Tout d'abord, un récapitulatif sur les modes de transmission du VIH et du sida
Je préfère rester très humble et me faire tout réexpliquer à chaque fois...
Le meilleur CDAG que je connaisse à Paris, c'est rue du Figuier, Paris 4e, métro Sully Morland (un dédale de rues entre la rue Saint Antoine et la Seine).
L'article de Wikipedia en français sur le sida
Le sida en France
7 000 nouveaux contaminés par le VIH en 2004
L'épidémie est en France bien plus importante que les estimations des pouvoirs publics. Jusqu'en 2003, les chiffres du ministère de la Santé situaient le nombre des contaminations annuelles entre 3 000 et 4 000. Le monde associatif s'accordait alors à penser qu'au regard de l'augmentation du nombre de personnes faisant appel à leurs services, il était beaucoup plus réaliste de parler de 5 000 à 6 000 contaminations par an. En 2004, au moins 7 000 personnes ont découvert leur séropositivité. Et déjà de nombreux experts de l'épidémie laissent entendre que ce chiffre pourrait être très rapidement dépassé.
Le sida en France en 2005
> 150 000 personnes sont porteuses du VIH.
> 1 500 personnes ont développé un sida au 31 /12/ 04
> Les femmes représentent 43% des nouvelles infections à VIH diagnostiquées (en 1997 : 30%).
> 47% des personnes ayant déclaré le sida ne savaient pas qu'elles étaient séropositives. Elles l'apprennent lors de leur prise en charge à l'hôpital.
> 40 000 personnes seraient porteuses du virus sans le savoir.
> 41 ans est la moyenne d'âge des personnes atteintes du sida : femmes 38 ans, hommes 43 ans.
> 4 régions sont les plus touchées : Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Guyane et les Antilles. Elles regroupent 60% des cas de sida diagnostiqués en 2004.
> 56% des nouveaux diagnostics d'infection VIH concerne des personnes contaminées par rapports hétérosexuels et 22% par rapport homosexuels. La contamination par usage de drogues injectables ne représente que 2% des nouveaux diagnostics.
> 30% des personnes touchées par le VIH sont également atteintes par une ou plusieurs hépatites (le plus souvent l'hépatite C, parfois l'hépatite B).
> 5 à 6% des séropositifs sont en situation d'échec thérapeutique (plus aucune combinaison de médicaments ne fonctionne).
Sources : Onusida et Institut de Veille Sanitaire (INVS / Pages consacrées au VIH et au sida).
Sidaction : alerter le public et lutter contre les fausses croyances
> 29 % des Français pensent qu'il existe déjà un vaccin contre le sida
> 35 % d'entre eux croient que les médicaments parviennent à guérir du sida
> 40 % n'utilisent pas systématiquement de préservatif avec un nouveau partenaire
Le sida dans le monde
L'épidémie de sida est globale. Aucun pays ou territoire n'est épargné.
40,3 millions de personnes sont infectées par le VIH, deux fois plus qu'en 1995
Seulement 1,5 millions de malades des pays pauvres bénéficient de traitements
14 000 personnes par jour sont infectées par le VIH
* + de 95% des cas dans les pays à revenu faible et moyen
* 2 000 cas chez les enfants de moins de 15 ans
* Environ 12 000 cas chez l'adulte (15-49 ans) dont 50% environ chez les 15-24 ans
8 500 personnes par jour meurent du sida
3,1 millions de personnes sont mortes du sida en 2005, dont 2,6 millions d'adultes et 570 000 d'enfants de moins de 15 ans
1 personne est contaminée toutes les 6 secondes
50% des nouvelles contaminations touchent des femmes
Depuis le début de l'épidémie, 25 millions de personnes sont mortes du sida
Entre 2,1 et 2,8 millions enfants sont touchés par le sida
On est passé à côté d’un CDAG (Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit) et nous avons fait un test. Je suis séronégatif (la seule confiance en l’autre comme argument de prévention ne vaut rien pour moi. D’ailleurs quand la personne avec laquelle je flirte me pose la question, je refuse de répondre: la réponse n’a de valeur pour moi qu’au sortir de la consultation où le médecin a donné les résultats, à l’heure des scanners et de Photoshop, on ne m’en raconte pas!!! Je me fais insulter d'être aussi borné, stupide ou naïf sur la question).
La femme médecin m’a demandé si j’avais des questions à lui poser. Y-a-t-il des nouveautés en la matière ? (Il y a eu la nouveauté au milieu des années 80 d’apprendre que le sida n’était pas une maladie contagieuse comme la grippe, il y a eu la nouveauté d’apprendre l’apparition des trithérapies, etc.). Elle m’a répondu que malheureusement non, aucune nouveauté sur le sujet. Et elle m’a dit qu’elle était effrayé par le nombre de jeunes (20 ans environ) qui apprenaient leur séropositivité.
Un autre médecin m’avait dit précédemment que de très nombreuses personnes se sentaient soulagées par rapport à leur séropositivité parce qu’elles avaient la trithérapie. Les malades sous trithérapies meurent toujours du sida (la trithérapie donne une espérance de vie d’une bonne quinzaine d’années environ, sous réserve des ressources de santé de chacun).
Autre chose: un jour, j’étais allé au Kiosque, rue Geoffroy l’Asnier, Paris 4e, une association d’information sur le sida. Et le responsable de l’association m’a dit qu’il avait souvent des gens qui venaient les voir affolés parce que suite à une prise de sang, ils lisaient “séropositif” sur leurs résultats. Dans le langage usuel, on fait un raccourci, on devrait dire “séropositif au VIH” parce qu’on peut parfaitement être séronégatif au VIH mais être séropositif au virus de la grippe. Mais les médecins ne l’expliquent pas toujours.
Revenons à la réalité du sida. Pour commencer, voici un moteur de recherche des CDAGs de France par départements. On croit tout savoir, je crois tout savoir sur le sujet, ne risquer aucune contamination. Si on en est si sûr, on se demande bien pourquoi il y a tant de CDAGs à travers le pays!
Quelle est la réalité du SIDA (chiffres de 2005 mais assez parlants en 2007) ?
Tout d'abord, un récapitulatif sur les modes de transmission du VIH et du sida
Je préfère rester très humble et me faire tout réexpliquer à chaque fois...
Le meilleur CDAG que je connaisse à Paris, c'est rue du Figuier, Paris 4e, métro Sully Morland (un dédale de rues entre la rue Saint Antoine et la Seine).
L'article de Wikipedia en français sur le sida
Le sida en France
7 000 nouveaux contaminés par le VIH en 2004
L'épidémie est en France bien plus importante que les estimations des pouvoirs publics. Jusqu'en 2003, les chiffres du ministère de la Santé situaient le nombre des contaminations annuelles entre 3 000 et 4 000. Le monde associatif s'accordait alors à penser qu'au regard de l'augmentation du nombre de personnes faisant appel à leurs services, il était beaucoup plus réaliste de parler de 5 000 à 6 000 contaminations par an. En 2004, au moins 7 000 personnes ont découvert leur séropositivité. Et déjà de nombreux experts de l'épidémie laissent entendre que ce chiffre pourrait être très rapidement dépassé.
Le sida en France en 2005
> 150 000 personnes sont porteuses du VIH.
> 1 500 personnes ont développé un sida au 31 /12/ 04
> Les femmes représentent 43% des nouvelles infections à VIH diagnostiquées (en 1997 : 30%).
> 47% des personnes ayant déclaré le sida ne savaient pas qu'elles étaient séropositives. Elles l'apprennent lors de leur prise en charge à l'hôpital.
> 40 000 personnes seraient porteuses du virus sans le savoir.
> 41 ans est la moyenne d'âge des personnes atteintes du sida : femmes 38 ans, hommes 43 ans.
> 4 régions sont les plus touchées : Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Guyane et les Antilles. Elles regroupent 60% des cas de sida diagnostiqués en 2004.
> 56% des nouveaux diagnostics d'infection VIH concerne des personnes contaminées par rapports hétérosexuels et 22% par rapport homosexuels. La contamination par usage de drogues injectables ne représente que 2% des nouveaux diagnostics.
> 30% des personnes touchées par le VIH sont également atteintes par une ou plusieurs hépatites (le plus souvent l'hépatite C, parfois l'hépatite B).
> 5 à 6% des séropositifs sont en situation d'échec thérapeutique (plus aucune combinaison de médicaments ne fonctionne).
Sources : Onusida et Institut de Veille Sanitaire (INVS / Pages consacrées au VIH et au sida).
Sidaction : alerter le public et lutter contre les fausses croyances
> 29 % des Français pensent qu'il existe déjà un vaccin contre le sida
> 35 % d'entre eux croient que les médicaments parviennent à guérir du sida
> 40 % n'utilisent pas systématiquement de préservatif avec un nouveau partenaire
Le sida dans le monde
L'épidémie de sida est globale. Aucun pays ou territoire n'est épargné.
40,3 millions de personnes sont infectées par le VIH, deux fois plus qu'en 1995
Seulement 1,5 millions de malades des pays pauvres bénéficient de traitements
14 000 personnes par jour sont infectées par le VIH
* + de 95% des cas dans les pays à revenu faible et moyen
* 2 000 cas chez les enfants de moins de 15 ans
* Environ 12 000 cas chez l'adulte (15-49 ans) dont 50% environ chez les 15-24 ans
8 500 personnes par jour meurent du sida
3,1 millions de personnes sont mortes du sida en 2005, dont 2,6 millions d'adultes et 570 000 d'enfants de moins de 15 ans
1 personne est contaminée toutes les 6 secondes
50% des nouvelles contaminations touchent des femmes
Depuis le début de l'épidémie, 25 millions de personnes sont mortes du sida
Entre 2,1 et 2,8 millions enfants sont touchés par le sida
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