Je voudrais reprendre tout ce que j'écrivais ici, en le reprécisant de fond en comble...
Je finis par être convaincu que notre inconscient n'est pas du tout un mais c'est très comparable à un conseil d'administration ou (héhé), un peu comme le sommet de l'Etat pendant les cohabitations orageuses. L'inconscient est fait de deux personnages qui s'appellent volonté et sexualité. Chacun est très soucieux de ne rien céder de ses prérogatives à l'autre. Mais pas de doutes, il y a un numéro 1 et un numéro 2 dans cette cohabitation. La guerre ne peut pas être perpétuelle alors il y a des compromissions nécessaires. La sexualité "accepte" de rester dans l'ombre et de la laisser la volonté parader en permanence. Mais la volonté est extrêmement sournoise, elle croit être la seule sous les projecteurs et croit pouvoir grapiller toujours plus de terrain, voire annihiler l'existence de la sexualité par tous les moyens, plus déloyaux que loyaux. Les relations se dégradent progressivement, la volonté prend le dessus, le sujet paraît normal. Puis la sexualité relance les hostilités, elle reprend du terrain, elle se venge en allant chercher la première place qui est la sienne. Ce sont les crises maniaques (enthousiasme pathologiquement excessif) et dépressives (l'équivalent au fond du précipice) des bipolaires, ce sont les crises d'anorexie, ce sont ce que j'appelle "les crises d'homosexualité" des homos qui restent dans une forme de refoulement: ils ont un besoin de proximité permanente avec des homosexuels pour se tranquiliser d'une homosexualité qu'ils voudraient maîtrisée dans un statu quo qu'ils veulent croire satisfaisant mais en réalité pathologiquement très précaire (ils le savent et le ressentent en général, mais il leur est intolérable de commencer à l'admettre).
J'en viens même à me demander si on ne peut pas rapprocher les règles des femmes à ça. Peut-être ? Mais je ne m'explique pas alors encore pourquoi les femmes auraient plus particulièrement besoin de voir le personnage sexualité de leur être s'affirmer tous les mois. Pour les hommes, c'est le besoin irrépressible et inexplicable de façon cartésienne de se masturber parfois. Mais je crois que le non-cartésien entre nous est géré par le personnage sexualité.
Il est un fait que c'est la sexualité la plus forte, on n'y peut rien. Mais la volonté ne veut pas être en reste, c'est un conflit permanent. Un conflit où chacun avance ses pions avec énormément de violence. Le bonheur et l'épanouissement viennent d'une armistice tacite à défaut d'être juste entre la sexualité et la volonté.
Quelle est l'acte le plus déloyal de notre volonté faible à l'égard de notre sexualité qu'elle sait plus forte qu'elle ? En faire le tabou suprême, la dénigrer en la taxant systématiquement d'obscénité. Et la vengeance de la sexualité est la maladie menttale du sujet (d'où la place prééminente que la psychanalyse doit accorder à la sexualité bafouée).
R. L. Stevenson illustre très bien tout ça (à mon sens) dans le dernier chapitre de L'étrange cas du docteur Jekyll et mister Hyde ("Jekyll fait l'exposé de son cas", les critiques font effectivement un rapprochement avec la psychanalyse).Il suffit de considérer la volonté comme Jekyll et la sexualité comme Hyde et tout est dit. (Mis à part ce chapitre où Jekyll expose son analyse, le reste du roman n'a pas beaucoup d'intérêt, c'est vraiment que du fait divers. Le bouquin étant largement tombé dans le domaine public, je le mets dans le post suivant et je commente...)
Je finis par être convaincu que notre inconscient n'est pas du tout un mais c'est très comparable à un conseil d'administration ou (héhé), un peu comme le sommet de l'Etat pendant les cohabitations orageuses. L'inconscient est fait de deux personnages qui s'appellent volonté et sexualité. Chacun est très soucieux de ne rien céder de ses prérogatives à l'autre. Mais pas de doutes, il y a un numéro 1 et un numéro 2 dans cette cohabitation. La guerre ne peut pas être perpétuelle alors il y a des compromissions nécessaires. La sexualité "accepte" de rester dans l'ombre et de la laisser la volonté parader en permanence. Mais la volonté est extrêmement sournoise, elle croit être la seule sous les projecteurs et croit pouvoir grapiller toujours plus de terrain, voire annihiler l'existence de la sexualité par tous les moyens, plus déloyaux que loyaux. Les relations se dégradent progressivement, la volonté prend le dessus, le sujet paraît normal. Puis la sexualité relance les hostilités, elle reprend du terrain, elle se venge en allant chercher la première place qui est la sienne. Ce sont les crises maniaques (enthousiasme pathologiquement excessif) et dépressives (l'équivalent au fond du précipice) des bipolaires, ce sont les crises d'anorexie, ce sont ce que j'appelle "les crises d'homosexualité" des homos qui restent dans une forme de refoulement: ils ont un besoin de proximité permanente avec des homosexuels pour se tranquiliser d'une homosexualité qu'ils voudraient maîtrisée dans un statu quo qu'ils veulent croire satisfaisant mais en réalité pathologiquement très précaire (ils le savent et le ressentent en général, mais il leur est intolérable de commencer à l'admettre).
J'en viens même à me demander si on ne peut pas rapprocher les règles des femmes à ça. Peut-être ? Mais je ne m'explique pas alors encore pourquoi les femmes auraient plus particulièrement besoin de voir le personnage sexualité de leur être s'affirmer tous les mois. Pour les hommes, c'est le besoin irrépressible et inexplicable de façon cartésienne de se masturber parfois. Mais je crois que le non-cartésien entre nous est géré par le personnage sexualité.
Il est un fait que c'est la sexualité la plus forte, on n'y peut rien. Mais la volonté ne veut pas être en reste, c'est un conflit permanent. Un conflit où chacun avance ses pions avec énormément de violence. Le bonheur et l'épanouissement viennent d'une armistice tacite à défaut d'être juste entre la sexualité et la volonté.
Quelle est l'acte le plus déloyal de notre volonté faible à l'égard de notre sexualité qu'elle sait plus forte qu'elle ? En faire le tabou suprême, la dénigrer en la taxant systématiquement d'obscénité. Et la vengeance de la sexualité est la maladie menttale du sujet (d'où la place prééminente que la psychanalyse doit accorder à la sexualité bafouée).
R. L. Stevenson illustre très bien tout ça (à mon sens) dans le dernier chapitre de L'étrange cas du docteur Jekyll et mister Hyde ("Jekyll fait l'exposé de son cas", les critiques font effectivement un rapprochement avec la psychanalyse).Il suffit de considérer la volonté comme Jekyll et la sexualité comme Hyde et tout est dit. (Mis à part ce chapitre où Jekyll expose son analyse, le reste du roman n'a pas beaucoup d'intérêt, c'est vraiment que du fait divers. Le bouquin étant largement tombé dans le domaine public, je le mets dans le post suivant et je commente...)
0 contributions:
Enregistrer un commentaire