samedi 3 novembre 2007

Anthologie littéraire anti-communiste

Il y a de nombreuses années, j'avais discuté avec mon grand-père qui était d'une culture générale assez phénoménale et un conteur hors pair. Il m'avait dit que le communisme n'avait pas pu fonctionner puisqu'à l'origine, ce n'est qu'une philosophie, ce n'est pas fait pour s'inscrire dans le réel.

Plus récemment, j'ai tenté de lire "Le passé d'une illusion" de monsieur Furet. Je n'ai jamais réussi à aller très loin dans ce livre, tant il me fascine. Il m'a fallu trois semaines pour lire une page de l'introduction. C'est écrit dans un style éminemment littéraire qui me dépasse quelque fois. Et chaque phrase est sujette à un passionnant débat d'idées qui va chercher très loin, mais je me dis que je devrais essayer de m'y atteler à nouveau.

Le passé d'une illusion

Entre ces deux moments, j'ai lu plusieurs livres notoirement anti-communistes (il y a une vingtaine d'années, je sortais de la lecture du Seigneur des Anneaux). Les âmes médiocres penseront que c'est la traduction de mes convictions partisanes. Pas du tout, ce n'est pas pour cette raison que j'ai lu ça, c'est plutôt parce qu'il s'agit de monuments de la littérature mondiale. Je veux faire part de mon opinion.

J'ai lu 1984 et la ferme des Animaux. (La ferme des animaux est un livre extrêmement déroutant au début parce qu'il faut admettre la rébellion des animaux contre le fermier. Une fois qu'on a dépassé cela, c'est bon. C'est d'ailleurs celui que j'ai préféré, moins cauchemardesque au départ. Et on y retrouve la fameuse phrase de la littérature britannique, si pleine de bon sens si on sait à la transposer à bon escient: "Tous les animaux sont égaux, mais certains plus que d'autres").

1984 La ferme des animaux


La fin des histoires chez George Orwell me dérange beaucoup. Sa thèse est toujours intéressante mais au 3/4 du livre, il donne l'impression d'avoir une grenade dégoupillée entre les mains. Le récit semble ne plus avoir la moindre cohérence, on est dans des délires extrêmement non-cartésiens, les personnages ont des hallucinations abominables, ils ne souffrent de ne plus être en mesure de déterminer le vrai du faux, la normalité de l'anormatié. Pour le lecteur, c'est très désagréable.

J'ai lu également le Zéro et l'Infini d'Arthur Koestler. (Encore un titre où le traducteur français a fait du zèle puisque la traduction littérale du titre original est "l'obscurité à midi"). Réaliste mais très pessimiste, très inspiré des procès de Moscou dont l'auteur a échappé de peu si je me souviens bien.

Le Zéro et l'Infini

Puis, j'ai lu la 25e heure de Virgil Gheorghiu. Extrêmement pessimiste sur un pauvre paysan qui se trouve pris dans un engrenage diabolique bien malgré lui mais un engrenage dont il ne pourra jamais se défaire même quand il est au bord de pouvoir y croire.

Puis, j'ai essayé de lire le meilleur des Mondes d'Aldous Huxley. Je venais de lire quatre bouquins d'avant-garde (je les ai tous lus à la suite, c'est pas particulièrement une bonne idée). Je trouve que l'auteur manque de rigueur dans son récit à décrire un monde, puis tout d'un coup, il passe à quelque chose de beaucoup plus anecdotique, comme une exception extrêmement marginale dans cet univers. Et puis, il insère de façon (qui m'était apparue comme peu justifiée à en devenir ennuyeuse) de très nombreuses références à des extraits de Shakespeare (Le titre original "Brave New World" est une citation très célèbre de Shakespeare).

Le Meilleur des Mondes

Mon préféré était quand même le Zéro et l'Infini.

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