samedi 10 novembre 2007

Actrices

Hier, je discutais avec différentes personnes des grandes actrices (malgré mes très longs posts, j'arrive encore à discuter avec des gens, si, si... et de tous côtés). Pas de doute, tout est dans la culture de l'artiste.

Par exemple, Sofia Loren dans Soleil de Roger Hanin (1997).

.Sofia Loren
Sophia Loren (1934 -)

Ce film est largement d'inspiration autobiographique (Roger Hanin). Du haut de sa soixantaine d'années, elle y interprète la mère du personnage principal, Mama d'une tribu pied-noir à Alger, au moment de l'indépendance. Femme délaissée par son mari, elle est obligée de se prostituer pour chauffer la marmite, au vu et su de tout le voisinage. Le mot "prostituer" me dérange quand même parce que cette femme le fait dans une dignité suggestive. Et un jour, son fils finit par s'exaspérer de voir sa mère s'humilier à faire ça et s'en plaint à elle. La prestation de Sofia Loren est magnifique de dignité, elle marche fièrement dans la rue malgré les regards désobligeants de ses voisins, elle sait se montrer maîtresse femme à tancer son rejeton à contre-coeur parce qu'elle souffre de voir son fils comprendre alors qu'elle a toujours essayé de préserver ses enfants de cette prise de conscience.

J'aime beaucoup également Lauren Bacall. Plus la femme actuelle que l'intemporelle "The Look", partenaire de Humphrey Bogart. Je la trouve très digne d'humilité, très ironique sur elle-même et modeste à avoir accepté des rôles mineurs (je ne sais pas si elle fait encore des apparitions à l'écran, je n'en ai pas connaissance). Peut-être qu'elle a eu recours à un lifting (et alors ?) mais ça reste de l'ordre de la décence, elle reste d'apparence humaine (physiquement et socialement), une bonne grand-mère très avenante et très moderne (je qualifie ce style "d'américain").

Lauren Bacall
Lauren Bacall (1924 -)

Une autre comédienne que j'aime énormément, c'est Susan Sarandon. Que dire ? Je crois qu'il suffit de voir sa photo pour comprendre, la femme américaine actuelle épanouie. Je serais tenté de dire "ordinaire" mais ce mot a pris un sens à la limite du trivial... et je ne trouve rien à dire à la place! Disons que c'est mon modèle de femme américaine actuelle, cadre supérieur dans une entreprise mais qu'on n'est pas étonné de voir pousser son caddie au supermarché, en toute "élégance". (Non, non, je ne suis pas en train d'écrire un scénario pour elle). Je crois que je n'ai vu que "La dernière marche" avec elle (film qui lui a valu l'oscar).

Susan Sarandon
Susan Sarandon (1946 -)

Enfin, mon actrice favorite, c'est Glenn Close. Je ne l'ai jamais vu jouer dans une comédie (elle en a fait plusieurs) mais elle est admirable de composition. Elle sait créer la curiosité de son public pour son personnage malfaisant à en devenir fascinant. Peut-être du fait de ma fascination, je la trouve moins accessible que Susan Sarandon.

Glenn Close
Glenn Close (1947 -)

De retour en Europe, c'est la consternation, à deux exceptions près. J'adore Rossy de Palma qui sait toujours créé des personnages impossibles.

Rossy de Palma
Rossy de Palma (1964-)

Une autre comédienne que j'adore, c'est Isabelle Huppert qui interprète toujours des personnages odieux mais qu'elle finit par rendre attachants, limite si on ne les plaint pas d'être telles qu'elles sont.

Isabelle Huppert
Isabelle Huppert (1953 -)

Soyons justes, il y a des actrices que je n'aime pas, en général parce qu'elle sont incapables de faire évoluer leur personnages au gré de l'évolution de leur physique au fil du temps (Elles refusent généralement de vieillir et veulent garder leur image d'icône de leur jeune temps, ce qui est ridicule et indécent). Evidemment, professionnellement, elles sont incapables de composition dans une gamme large (ne jouons pas sur les mots). Elles en deviennent facilement vulgaires, "mémères", à abuser des liftings. En tête de ce palmarès, je mets Catherine Deneuve.

Catherine Deneuve
Catherine Deneuve (1943 -)

Ou même Claudia Cardinale, toujours bijoutée dans la dorure, breloquée, permanentée, un sourire très commercial en permanence. ("Elle aurait 50 doigts, elle aurait 50 bagues" comme j'avais entendu dire pour la journaliste Anne Sinclair).

Claudia Cardinale
Claudia Cardinale (1938 -)

Par contre, j'ai de l'admiration pour une Brigitte Bardot (je ne parle pas de ses engagements ici, ni de ses positions partisanes. Je déplore d'avoir à le préciser) Il faut bien admettre qu'elle a su se reconvertir beaucoup plus dignement en acceptant de vieillir et de se trouver un autre genre, plus en accord avec son âge et dans l'humilité. (Elle ne renie rien de son passé d'artiste, elle garde un oeil critique sur tout ce qu'elle a fait, en reconnaissant qu'il y a eu beaucoup de navets. J'admire).

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