dimanche 15 février 2009

Avis de décès d'une "amitié"




Un ami de très longue date (lycée). Relation d'ordre supérieur, intellectuelle et spirituelle, franchement inscrite dans les valeurs. Lui a fondé une famille, je suis toujours et encore célibataire mais cela n'a en rien entamé notre relation. Jamais. Son âge, sa religion, ses moeurs, ses convictions non plus.

En fin de semaine dernière, il m'adresse un mail lapidaire pour me dire que sa femme a un rendez-vous professionnel à Paris (où j'habite) et qu'on pourrait en profiter pour se voir une soirée, dans la mesure de mes disponibilités. J'étais disponible. La date de lundi est évoquée. Mais je ne pouvais pas en savoir plus dans son mail sinon je serais dans le faux dès le début de mon post. (Pour mémoire, j'ai dit que ses mails étaient lapidaires).

Je l'ai appelé, je lui ai laissé un message avec rappel de mes coordonnées téléphoniques. (J'ai réessayé plusieurs fois de l'appeler, ça ne répondait pas, ça raccrochait avant de décrocher... Son téléphone merde, j'ai décidé de ne plus l'appeler).

Il me réécrit un autre e-mail, tout aussi lapidaire, il fait allusion à une anecdote à laquelle j'ai fait allusion que dans mon message téléphonique et me soutient que je ne lui ai pas donné mon numéro de téléphone. Ca m'a déjà passablement énervé (je ne supporte pas la moindre décision, négociation, etc par e-mail qui reste merdique au bout de deux mails sans progresser, c'est qu'il y a du non-dit).

Puis, encore un nouveau e-mail lapidaire pour me dire que sa soirée à Paris correspond à un créneau horaire disponible de 18 h 00 à 22 h 15 à peu près à sa gare pour rentrer chez lui. L'horaire où tout ferme sur Paris, où le choix des activités est le plus restreint, le créneau horaire le plus merdique pour apprécier Paris. Si je peux lui combler ce sale moment à passer... Tout seul, mon grand!

RV de  18 h 00 à 22 h 15, à peu près. Mais ça change tout! Oui, j'étais et je reste disponible comme il me l'a demandé, lapidaire. Du fait de sa concision, j'ai compris dans les conditions habituelles de nos emplois du temps respectifs. Ce dont il ne fait aucun cas. Il sait que je travaille tard, ça ne l'empêchait pas de redemander puisqu'il était dans un créneau très délimité.

Je ne peux pas changer mes horaires dans un tel délai de 48 heures, je dois m'organiser, ma chef doit être d'accord, je dois trouver un(e) collègue qui veut bien échanger ses horaires. Mon "ami" a décidé de faire abstraction de ma vie perso dans toutes ses dimensions (privée, professionnelle). Et passer une soirée avec un "ami" que l'on n'a pas vu depuis plusieurs années, si l'amitié est sincère, on la délimite de façon plus souple, plus "généreuse" (ce qu'il a su faire de façon irréprochable, quelques années auparavant...)

J'ai alors décidé de couper les amarres avec cet ami, je me sens trahi. Et encore un qui disparaît dans les travers de son temps: Non-communication, non-égalité, égoïsme et paresse. Tant pis ! Au lieu de rédiger trois e-mails lapidaires, il aurait mieux fait de tout dire dans un seul (J'ai l'intention de venir tel jour, je serai disponible dans tel créneau horaire, est-ce que tu le seras aussi ?). Il joue avec les mots (il sait que je travaille en début de soirée, il ne se souvient peut-être pas des horaires, d'accord mais rien n'interdit de demander avant de dire ses horaires à lui. Il sait parfaitement ce que courtoisie veut dire. Il donne plus de valeur à son emploi du temps qu'au mien, c'est indigne).

Il semblerait qu'elle doive toujours avoir bon dos la charge excessive d'être parent. Cette charge à s'occuper de ses enfants pour écrire des mails lapidaires odieux, de se donner des emplois du temps surbookés et de s'obliger à être constamment présent physiquement pour ses enfants. C'est plus politiquement correct que d'avouer ses faiblesses (paresse, entre autres...) à entretenir du relationnel humain.

Non!

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