J'ai pris le parti de ne pas parler de la vie privée des personnes les plus en vue dans les médias actuellement. Je pense naturellement à monsieur Sarkozy, brillant communicant mais maladroit en communication sur sa vie privée, parfois en contradiction avec certains slogans de campagne électorale. Et sa cote de popularité chute.
J'ai également pris le parti de ne pas parler de politique, du moins la plus triviale: la politique bassement partisane, les malheurs de monsieur Martinon à Neuilly sur Seine... Parce que sinon, la vie politique et la vie des institutions, ce n'est pas inintéressant.
Nous approchons à grand pas des élections municipales et cantonales (qui auront lieu les dimanches 9 et 16 mars 2008).
L'occasion de rappeler les modes de scrutins.
J'ai également pris le parti de ne pas parler de politique, du moins la plus triviale: la politique bassement partisane, les malheurs de monsieur Martinon à Neuilly sur Seine... Parce que sinon, la vie politique et la vie des institutions, ce n'est pas inintéressant.
Nous approchons à grand pas des élections municipales et cantonales (qui auront lieu les dimanches 9 et 16 mars 2008).
L'occasion de rappeler les modes de scrutins.
Tout département français a un conseil général (son pouvoir législatif) dont les membres sont élus lors des élections cantonales. Paris étant une commune et un département, il n'y a pas d'élections cantonales à Paris, le conseil de Paris (le conseil municipal de la ville avec ses 20 arrondissements) fait également office de conseil général. Comment sont élus les conseillers généraux ? Au scrutin uninominal majoritaire à deux tours ("traduction": les électeurs votent pour le candidat qu'ils souhaitent voir élus. Pour être élu au premier tour, il faut récolter 50 % des voix des gens qui se sont déplacés pour voter et que cela corresponde à plus de 25 % des inscrits sur les listes électorales). Ils sont élus pour 6 ans et le conseil général est renouvelé par moitié (donc tous les 3 ans)
Et les municipales ? Il y a plusieurs systèmes. Il y a les petites communes (moins de 3500 habitants), l'immense majorité des communes françaises et puis Paris, Lyon et Marseille (la loi PML de 1982). C'est un scrutin à la proportionnelle. On ne vote pas pour un candidat mais pour une liste de candidats. En théorie, la désignation du maire se fait lors du premier conseil municipal mais pour ne pas perturber l'exigence de l'électorat, le tête de liste sera investi maire si la liste remporte la majorité. Si aucune liste ne remporte 50 % des voix au premier tour, il est procédé à un second tour la semaine suivante.
Pour les petites communes, il y a possibilité de panachage (on prend le candidat numéro tant de telle liste qu'on met avec le candidat tant de telle autre liste). Lors des dernières municipales, Patrick de Carolis qui ne s'était présenté sur aucune liste s'est retrouvé maire de son patelin.
Dans l'immense majorité des communes, la liste qui est arrivé majoritaire remporte la moitié des sièges disponibles et le reste des sièges est réparti proportionnellement au nombre de suffrages. D'où une critique qui est fait à ce mode de scrutin: surreprésentation des majorités. Mais bon, on n'entend pas trop souvent de critiques donc les élus s'en accomodent pas trop mal.
Le cas de Paris, Lyon et Marseille est plus compliqué, il s'apparente au mode de désignation du président des Etats-Unis.
Dans ces communes, l'électeur n'est pas censé voter directement pour le maire de Paris, il n'est censé voter que pour son maire d'arrondissement comme dans n'importe quelle autre commune de France. Dans chaque arrondissement, il y a des conseillers d'arrondissement (dénomination claire: ils représenteront leurs électeurs au conseil municipal d'arrondissement) et des conseillers de Paris (qui vont représenter Paris au niveau de l'ensemble de Paris dans le conseil de Paris). Le nombre de conseillers de Paris par arrondissement est proportionnel à la population de l'arrondissement (à vérifier).
Ensuite, les conseillers de Paris se rassemblent à l'Hôtel de Ville pour élire le maire. (Le résultat est un secret de polichinelle, il suffit de compter le nombre de conseillers de Paris pour connaître le résultat).
Les défauts du système de la loi PML ? Actuellement, les deux favoris à la mairie de Paris sont monsieur Delanoë (parti socialiste) et madame de Panafieu (UMP). Si on veut voter pour monsieur Delanoë maire de Paris, on est obligé de voter en faveur de son candidat pour la mairie de l'arrondissement dans lequel on vit.
Il y a un autre problème à chaque fois. Si le candidat "vainqueur" (en nombre de conseillers de Paris donc à la désignation au poste de maire de Paris) était élu selon le mode de scrutin du président de la République (un électeur, une voix. 50 % des voix recueillies vaut élection au poste), c'est son adversaire qui serait élu. En 2001, en comptant le nombre de bulletins en faveur de l'UMP, monsieur Seguin devenait maire de Paris. En 1995, ça aurait été monsieur Delanoë... Le système est-il antidémocratique ? Il semblerait qu'il y ait des accomodations puisque personne ne parle de réformer le mode de scrutin. Même monsieur Chirac, jeune maire de Paris avait commencer par condamner le système. Il s'est bien gardé de le réformer quand il était maire de Paris et premier ministre (1986 - 1988)...
Et puis, on a toujours le bonheur de voir des candidats trublions qui n'ont aucune chance mais qui nous offrent le ravissement de voir la politique autrement, d'une façon plus légère mais pas forcément moins sérieuse... (Une des coquetteries de cette loi PML veut qu'on pouvait s'inscrire sur cette liste jusqu'au jeudi 14 février en habitant dans n'importe quel arrondissement de Paris mais on ne peut voter que dans le bureau de vote où l'on est inscrit: on peut être inscrit sur une liste d'un arrondissement dans lequel on ne peut pas voter).Et les municipales ? Il y a plusieurs systèmes. Il y a les petites communes (moins de 3500 habitants), l'immense majorité des communes françaises et puis Paris, Lyon et Marseille (la loi PML de 1982). C'est un scrutin à la proportionnelle. On ne vote pas pour un candidat mais pour une liste de candidats. En théorie, la désignation du maire se fait lors du premier conseil municipal mais pour ne pas perturber l'exigence de l'électorat, le tête de liste sera investi maire si la liste remporte la majorité. Si aucune liste ne remporte 50 % des voix au premier tour, il est procédé à un second tour la semaine suivante.
Pour les petites communes, il y a possibilité de panachage (on prend le candidat numéro tant de telle liste qu'on met avec le candidat tant de telle autre liste). Lors des dernières municipales, Patrick de Carolis qui ne s'était présenté sur aucune liste s'est retrouvé maire de son patelin.
Dans l'immense majorité des communes, la liste qui est arrivé majoritaire remporte la moitié des sièges disponibles et le reste des sièges est réparti proportionnellement au nombre de suffrages. D'où une critique qui est fait à ce mode de scrutin: surreprésentation des majorités. Mais bon, on n'entend pas trop souvent de critiques donc les élus s'en accomodent pas trop mal.
Le cas de Paris, Lyon et Marseille est plus compliqué, il s'apparente au mode de désignation du président des Etats-Unis.
Dans ces communes, l'électeur n'est pas censé voter directement pour le maire de Paris, il n'est censé voter que pour son maire d'arrondissement comme dans n'importe quelle autre commune de France. Dans chaque arrondissement, il y a des conseillers d'arrondissement (dénomination claire: ils représenteront leurs électeurs au conseil municipal d'arrondissement) et des conseillers de Paris (qui vont représenter Paris au niveau de l'ensemble de Paris dans le conseil de Paris). Le nombre de conseillers de Paris par arrondissement est proportionnel à la population de l'arrondissement (à vérifier).
Ensuite, les conseillers de Paris se rassemblent à l'Hôtel de Ville pour élire le maire. (Le résultat est un secret de polichinelle, il suffit de compter le nombre de conseillers de Paris pour connaître le résultat).
Les défauts du système de la loi PML ? Actuellement, les deux favoris à la mairie de Paris sont monsieur Delanoë (parti socialiste) et madame de Panafieu (UMP). Si on veut voter pour monsieur Delanoë maire de Paris, on est obligé de voter en faveur de son candidat pour la mairie de l'arrondissement dans lequel on vit.
Il y a un autre problème à chaque fois. Si le candidat "vainqueur" (en nombre de conseillers de Paris donc à la désignation au poste de maire de Paris) était élu selon le mode de scrutin du président de la République (un électeur, une voix. 50 % des voix recueillies vaut élection au poste), c'est son adversaire qui serait élu. En 2001, en comptant le nombre de bulletins en faveur de l'UMP, monsieur Seguin devenait maire de Paris. En 1995, ça aurait été monsieur Delanoë... Le système est-il antidémocratique ? Il semblerait qu'il y ait des accomodations puisque personne ne parle de réformer le mode de scrutin. Même monsieur Chirac, jeune maire de Paris avait commencer par condamner le système. Il s'est bien gardé de le réformer quand il était maire de Paris et premier ministre (1986 - 1988)...
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