mercredi 2 avril 2008

Réalités sur le téléchargement

Je suis un fan de messageries sous toutes ses formes.

  • MSN de Microsoft (devenu Windows Live Messenger depuis...)
  • AIM de AOL (Pour info, ces services sont à installer par téléchargement gratuit. Si vous voulez les expérimenter avant de les télécharger, je vous recommande de les tester sur eBuddy. Vous retrouverez le lien dans le bas de la colonne de droite de ce blog).
Il y a aussi Second Life de Linden Lab. Un service de messagerie plus perfectionné dans la mesure où il y a des paysages en 3D. Il y a aussi du son, ce qui permet d'avoir de très nombreuses discothèques calées sur les très nombreuses radios existantes sur le web (les radios FM de chaque pays & même plus encore...)

Il y a également Skype, de la société éponyme. On peut y faire de la messagerie instantanée écrite mais ce logiciel gratuit est surtout réputé pour pouvoir téléphoner gratuitement d'un ordinateur équipé à un autre ordinateur équipé. (On peut appeler des téléphones fixes et des portables mais le service devient alors payant. Même si Skype est réputé pour son téléphone gratuit d'ordinateur à ordinateur, il n'est pas réputé pour avoir des tarifs concurrentiels pour ses services payants...).

J'ai une préférence pour toujours me rendre sur des sites non-francophones, je suis persuadé qu'il y a de plus grandes richesses (essentiellement culturelles) à m'y procurer. Ces derniers jours, j'y parlais de musique, de duplication, de reproduction, de copie. J'étais assez surpris de découvrir que les gens avaient des idées parcellaires ou fausses sur le sujet.

Quand on achète une oeuvre musicale, on ne l'acquiert pas en tant que telle, on ne fait qu'en acquérir un droit d'usage. Si vous achetez Hard Candy (le nouvel album de Madonna qui sort fin avril 2008)

Hard Candy

vous pouvez en faire l'usage que vous voulez pour l'écouter: Si vous voulez l'écouter deux fois ou trois fois dans la soirée, vous êtes libre. "Bah, mais c'est évident!" Non pas du tout. Mon père m'a parlé d'un logiciel que l'on ne peut installer et désintaller que cinq fois (légalement, parce qu'en manipulant les verrous informatiques, on doit pouvoir résoudre le problème).

Il est tout à fait légal de dupliquer ses chansons de Madonna (c'est pareil pour tout autre artiste) pour les installer sur ses 3 lecteurs mp3, par exemple (L'exemple est exagéré mais c'est dans un souci de clarté). Il est tout à fait légal de télécharger des albums de Madonna sur le logiciel iTunes pour graver son best-of à soi des albums de Madonna. (Il serait interdit de le vendre sans l'autorisation de Madonna, elle serait en droit de trouver l'ordre des chansons incohérent ou n'importe quoi d'autre).

On a le droit de dupliquer gratuitement et à l'infini l'album de Madonna mais il est universellement demandé de le faire dans des proportions moralement décentes. La loi rejoint la morale pour recommander vivement que si un morceau vous plaît, ayez de la reconnaissance pour l'artiste en récompensant le temps qu'il y a consacré et le travail qu'il a fourni.

Car, autant de fois que l'on duplique l'album de Madonna pour le copain et la copine, c'est autant d'albums que Madonna ne vend pas, c'est autant de manque à gagner pour elle, pour sa maison de disques. Le discours (ou la propagande ?) des artistes et des maisons de disques est de dissuader ce genre de comportements.

Qu'est-ce qui est illégal ? C'est de tirer un bénéfice financier d'une oeuvre sur laquelle on n'a apporté aucune contribution à sa réalisation finale.

Pourquoi parle-t-on de "téléchargement illégal" ? Parce que très souvent, les gens ne connaissent pas leurs droits en la matière et ne veulent pas se retrouver au tribunal pour avoir acquis une chanson de façon prétenduement illégale. En disant cela, on ne fait qu'envoyer le Père Fouettard. On rentre vraiment dans l'illégalité à le faire dans des proportions considérables, plus large que le nombre d'entrées usuelles du répertoire d'un particulier ou en faisant un commerce dissimulé (exemple: en affichant en vitrine que l'on fournit toutes les morceaux gratuitement).

Et quid de la revente (lors d'un vide-grenier par exemple) d'un album sur support CD ? Il s'agit là que de la revente d'un support. Quand on acquiert un album, on n'est propriétaire que du support (le CD) avec droit d'usage du contenu. On est libre de vendre et de revendre ce qui nous appartient.

Dans le même ordre d'idées, au risque de surprendre, les billets de banques et les pièces de monnaie que vous avez dans vos poches ne vous appartiennent pas puisque vous vous en défaites en échange d'un bien ou d'un service, vous n'en avez qu'un droit d'usage. (Serge Gainsbourg s'était fait taper sur les doigts par l'administration quand il avait brûlé un billet de 500 francs à la télévision en mars 1984 car le billet ne lui appartenait pas. Vidéo ci-dessous) Il n'y a que la valeur des billets ou des pièces qui appartienne à son détenteur.




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