Tôt ce matin, en rentrant chez moi, je croise une minette et deux gars que je ne connaissais pas. Un gars me reconnaît et me dit: "Ah je vous reconnais, vous travaillez dans telle enseigne ?". Histoire de déconner, je lui demande laquelle. Le gars m'avait bien reconnu et il ajoute que je suis un des rares à y être sympa. Ca me fait rire (la plupart de mes collègues me font la gueule, j'ai le tort d'être réglo dans un monde, pas seulement professionnel, ambitieux, opportuniste et cruel où j'ai appris à m'affirmer mais dans lequel je ne me reconnais pas).
Ca me fait rire, mais ça m'agace aussi. Sans fausse modestie, je ne suis pas "un des rares à être sympa" à mon boulot, je ne suis pas fondamentalement sympa, je crois tout bêtement que je bénéficie de quelques denrées qui tendent à se raréfier et que personne ne veut valoriser: je suis normal, c'est à dire que je suis quelqu'un qui vient à son travail d'humeur égale (ce qui ne présume en rien de mon moral), je suis humain (je m'adapte au rythme de chacun). Je crois que tout cela s'appelle la politesse. Elle n'est plus valorisée, nous sommes dans une société du rendement immédiat. Valoriser l'immédiat sur le long terme, quelle grave erreur! Valoriser le materiel sur l'humain, quelle grave erreur! Il suffit de s'en référer à monsieur Frederick Winslow Taylor (1856-1915) pour s'en convaincre. Alors, on va m'opposer les Temps Modernes de Charlie Chaplin. Facile et opportuniste.
Les théories de monsieur Taylor (sur l'organisation scientifique du travail) étaient tout à fait respectables mais il leur fallait du temps pour se mettre en place. Elles ne tiraient leur cohérence que de leur globalité. Il ne faut jamais prendre un évènement de façon isolée mais toujours dans une globalité. Ces théories prétendaient apporter un gain de production, jamais suffisamment rapides à apparaître dans les comptes pour l'employeur, surtout les plus concernés par le profit. C'est vrai. Alors, on a accéléré le processus, à en dévoyer les principes fondamentaux et le taylorisme des années 30 est devenu une façon de tyranniser l'ouvrier. C'est cette tyrannie que Charlie Chaplin dénonce dans les Temps Modernes.
PS: On m'excusera de parler de monsieur Frederick Winslow Taylor et moins de monsieur Henry Ford (1863-1947) que je connais beaucoup moins bien.
Ca me fait rire, mais ça m'agace aussi. Sans fausse modestie, je ne suis pas "un des rares à être sympa" à mon boulot, je ne suis pas fondamentalement sympa, je crois tout bêtement que je bénéficie de quelques denrées qui tendent à se raréfier et que personne ne veut valoriser: je suis normal, c'est à dire que je suis quelqu'un qui vient à son travail d'humeur égale (ce qui ne présume en rien de mon moral), je suis humain (je m'adapte au rythme de chacun). Je crois que tout cela s'appelle la politesse. Elle n'est plus valorisée, nous sommes dans une société du rendement immédiat. Valoriser l'immédiat sur le long terme, quelle grave erreur! Valoriser le materiel sur l'humain, quelle grave erreur! Il suffit de s'en référer à monsieur Frederick Winslow Taylor (1856-1915) pour s'en convaincre. Alors, on va m'opposer les Temps Modernes de Charlie Chaplin. Facile et opportuniste.
Les théories de monsieur Taylor (sur l'organisation scientifique du travail) étaient tout à fait respectables mais il leur fallait du temps pour se mettre en place. Elles ne tiraient leur cohérence que de leur globalité. Il ne faut jamais prendre un évènement de façon isolée mais toujours dans une globalité. Ces théories prétendaient apporter un gain de production, jamais suffisamment rapides à apparaître dans les comptes pour l'employeur, surtout les plus concernés par le profit. C'est vrai. Alors, on a accéléré le processus, à en dévoyer les principes fondamentaux et le taylorisme des années 30 est devenu une façon de tyranniser l'ouvrier. C'est cette tyrannie que Charlie Chaplin dénonce dans les Temps Modernes.
PS: On m'excusera de parler de monsieur Frederick Winslow Taylor et moins de monsieur Henry Ford (1863-1947) que je connais beaucoup moins bien.
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