Je viens de passer un cap un peu difficile (le cap est passé mais le labyrinthe finit par montrer sa sortie). Entre autres difficultés, mon modem avait rendu l'âme (au bout de 3 ans de "bons & loyaux services"), plus d'Internet, plus de télés (ou si peu...) et plus de radios (mon vieux poste radio a rendu l'âme en février, je faisais tout par Internet).
En plus, il y a des travaux de façade dans mon immeuble avec une résonnance terrible dans mon studio. Alors, je me suis carapaté au cinéma, je suis allé voir le film GAL. GAL, c'est l'abréviation de Groupe Antiterroriste de Libération et le film relate leur épopée (1983-1987). Il s'agit d'un groupe terroriste qui pratiquait le terrorisme d'état (il était soutenu par des structures légales de l'administration, espagnole en l'occurence, et les exécutants recevaient une récompense financière de l'Etat, de l'argent issu des contribuables, le truc qui fait moyennement plaisir à apprendre).
Terrorisme d'état soutenu par l'administration espagnole pour faire peur aux militants basques de l'ETA réfugiés en France. En 1983, la démocratie était toute jeunette en Espagne (Franco est mort en 1975 et en 1981, le roi Juan Carlos avait sauvé son pays in extremis d'un coup d'état militaire des nostalgiques du franquisme). Vaincre l'ETA était une priorité. D'ailleurs, dans le film, le premier ministre (état civil jamais cité dans le film, il s'agissait de Felipe Gonzalez) rouspète plusieurs fois contre les journalistes anti-GAL: "De quoi ils se plaignent à nous entraver la lutte contre l'ETA ?". Ce n'est pas le but des journalistes qui contestent l'utilisation de l'argent public pour mener une politique clandestine qu'ils ne jugent jamais.
La plupart des attentats des GAL ont eu lieu au pays basque français contre des activistes de l'ETA ayant le statut de réfugiés politiques en France. Il se trouve que les exécutants étaient des Pieds Nickelés, d'anciens mercenaires, anciens de l'OAS. Les renseignements étaient érronés ou faux et la plupart des victimes des GAL étaient des innocents, sans lien avec la mouvance séparatiste basque. Ce qui a précipité leur déclin et l'ETA existe toujours.
En plus, il y a des travaux de façade dans mon immeuble avec une résonnance terrible dans mon studio. Alors, je me suis carapaté au cinéma, je suis allé voir le film GAL. GAL, c'est l'abréviation de Groupe Antiterroriste de Libération et le film relate leur épopée (1983-1987). Il s'agit d'un groupe terroriste qui pratiquait le terrorisme d'état (il était soutenu par des structures légales de l'administration, espagnole en l'occurence, et les exécutants recevaient une récompense financière de l'Etat, de l'argent issu des contribuables, le truc qui fait moyennement plaisir à apprendre).
Terrorisme d'état soutenu par l'administration espagnole pour faire peur aux militants basques de l'ETA réfugiés en France. En 1983, la démocratie était toute jeunette en Espagne (Franco est mort en 1975 et en 1981, le roi Juan Carlos avait sauvé son pays in extremis d'un coup d'état militaire des nostalgiques du franquisme). Vaincre l'ETA était une priorité. D'ailleurs, dans le film, le premier ministre (état civil jamais cité dans le film, il s'agissait de Felipe Gonzalez) rouspète plusieurs fois contre les journalistes anti-GAL: "De quoi ils se plaignent à nous entraver la lutte contre l'ETA ?". Ce n'est pas le but des journalistes qui contestent l'utilisation de l'argent public pour mener une politique clandestine qu'ils ne jugent jamais.
La plupart des attentats des GAL ont eu lieu au pays basque français contre des activistes de l'ETA ayant le statut de réfugiés politiques en France. Il se trouve que les exécutants étaient des Pieds Nickelés, d'anciens mercenaires, anciens de l'OAS. Les renseignements étaient érronés ou faux et la plupart des victimes des GAL étaient des innocents, sans lien avec la mouvance séparatiste basque. Ce qui a précipité leur déclin et l'ETA existe toujours.
Ce que j'ai pensé du film ? J'ai bien aimé mais il (me) pose toujours la même question: un tel film est-il exportable ? En France, c'est un polar. En Espagne, c'est une enquête sur la capacité des politiques à détourner les fonds publics et l'argent du contribuable en particulier. C'est un peu comme les films d'Almodovar (je pense à Talons Aiguilles): c'est une comédie pour nous en France, c'est très sociologique et très antifranquiste pour les espagnols. Un exemple: dans le film Talons Aiguilles (qui se déroule durant l'agonie de Franco), il est dit: "Aujourd'hui, on peut vous donner des informations sur l'état de santé du chef de l'état" (état civil jamais cité). C'est indifférent pour nous en France. En Espagne, c'est très ironique: Tout le monde savait depuis très longtemps que le Movimiento Nacional se savait condamné à la mort de l'icône Franco, les bulletins de santé étaient tabous et n'étaient jamais rendu publics.
Le film GAL pour les français, il me semble que ça serait comme réaliser un film sur l'affaire Ben Barka et le diffuser dans les pays européens. Ca peut faire un bon polar avec des tas de barbouzes et le non-dit des autorités mais les trop nombreuses ramifications politiques n'auront jamais aucun sens pour ceux qui ne connaissent pas les écuries du roi Augias des réseaux Foccart.
Le film GAL pour les français, il me semble que ça serait comme réaliser un film sur l'affaire Ben Barka et le diffuser dans les pays européens. Ca peut faire un bon polar avec des tas de barbouzes et le non-dit des autorités mais les trop nombreuses ramifications politiques n'auront jamais aucun sens pour ceux qui ne connaissent pas les écuries du roi Augias des réseaux Foccart.
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