On dit souvent de moi que je suis bon, habile en communication. (Ca n'a pas été sans mal!) Et en règle générale, les gens qui me le disent le regrettent et se détournent de moi. On réorganise sa vie tout autour.
Il m'apparaît comme difficile d'établir une liste de priorités, je crois qu'il faut tout gérer en même temps, du mieux que l'on peut.
C'est la façon de marcher dans la rue: ne jamais regarder ses pieds. On m'opposera à cela: mais comment éviter les déjections alors ? Il suffit d'anticiper un peu plus tôt. Marcher comme si on marchait dans un lieu merveilleux, beau où il y a toujours quelque chose d'inattendu et d'agréable qui peut arriver à tout moment. Il ne faut peut-être pas pousser la démarche jusqu'à une certaine mièvrerie mais donner l'image d'un visage serein, tendance positive.
C'est aussi refuser la paresse et l'égoïsme intellectuel ou dans le relationnel humain que l'on trouve partout. Tout contact humain peut s'avérer intéressant (certains ne savent pas le mettre en valeur, il est cohérent de ne pas y donner suite), toute lecture peut être intéressante, enrichissante. Toute expérience également (à mon sens, une expérience est une activité dont on ne peut pas présumer la finalité mais dont on doit en tirer des conclusions pour ne pas en reproduire les pires aspects selon ses critères d'analyse sous peine d'être un con).
Quand on parle, la bonne communication, c'est ne pas "parler pour ne rien dire". Faire abstraction des adverbes qui ne servent à rien qu'à étourdir et embrouiller son interlocuteur: Quelle différence fondamentale entre dire: "C'est très beau" ou "c'est beau". La plupart du temps, les gens se moquent bien de savoir ce genre de détails, alors évitez ! Qu'est-ce qu'on en a à faire que "je crois très fort que" ou "je crois que...". Personnellement, je trouve les adverbes assez galvaudés et ce besoin de justifier son point de vue altère l'authenticité de ce que l'on veut dire.
Quand on exprime un point de vue, ne jamais employer une forme négative ou du moins, l'éviter au maximum en trouvant une autre tournure, plus positive: "Je ne veux pas que..." mais "je préfére que...". Fonder ses points de vue sur le bon sens commun (Récemment, en disant cela à quelqu'un, il m'a été répondu: "De quel bon sens tu parles ?". Je lui ai répondu que je n'en connaissais qu'un).
Toujours se montrer humble, toujours admettre que l'on peut se planter mais étudier son sujet pour en éliminer les faiblesses qu'on en a évaluées. Cela consiste à ne pas parler à l'indicatif ou à l'impératif pour exprimer une opinion, une préférence mais au conditionnel. Au lieu de "Je préfère que tu...", privilégier: "je préfèrerais que tu..." qui dégage un sous-entendu de "sous réserve de ton approbation". Ce qui force l'autre à devoir rechercher mon approbation de temps à autre. S'il ne le fait jamais, si elle ne le fait jamais, se charger de lui rappeler.
Ne jamais parler sur l'autre, ne jamais le commander de façon rigoureuse en lui disant: "Tu dois faire ça, comme ça" mais toujours dans l'humilité, lui dire quelque chose d'équivalent, du genre: "Je pense que le meilleur moyen d'agir, c'est de faire comme ça". Avec un sous-entendu évident: "Si tu te plantes, assume-toi même tes responsabilités". Il m'est arrivé de devoir le dire, ça vexe.
En cas de conflit (verbal) avec autrui, ne pas chercher à être le premier à affirmer son bon droit avec quelqu'un, ne pas se stresser, non. Dans l'entretien, ne pas laisser le ton monter, interrompre la conversation si nécessaire. Laisser l'autre fonder un discours, lui donner la satisfaction (illusoire) d'écouter ce qu'il a à dire, même si c'est faux et de mauvaise foi. A la rigueur, ponctuer de choses très concises genre "oui", "non", "c'est vrai", "c'est faux" sans hausser le ton. Offrir d'admettre peut-être quelques erreurs mineures (insister sur le doute). Ne pas commencer sa propre tirade tant que l'autre n'a pas fini la sienne (il aurait beau jeu de dire: "Oui mais c'est là où je voulais en venir, tu ne m'as pas laissé finir"). Laisser le temps à l'autre de dire tout ce qu'il a à dire en écoutant le propos général et en retenant les mots-clefs qu'il faut reprendre. Puis reprendre son discours et rectifier les inexactitudes (s'en tenir au terme d'inexactitude même si les propos sont odieux, ne susciter aucune polémique de vocabulaire pour faire déraper la discussion, une opportunité magistrale pour un opportuniste. Prétendre à une certaine indulgence: caractériser des mensonges par le terme inexactitude, caractériser une tromperie par un coup de canif dans le contrat mais ne pas moins en dire ce que l'on en pense. Voire en appeler à la conscience de l'autre). Il veut reprendre sa tirade ? Répondre: "Tu as eu ton temps de parole, laisse-moi le mien et on avisera ensuite." Une fois la conversation terminée, ne pas accorder de véritable droit de réponse aussitôt. Parce qu'il n'y aura pas de véritable explication mais un propos stérile et sordide, du genre: "Je t'ai dit que... et tu m'as dit que... et ben moi, je te réponds que..." qui finira à la violence verbale. Trouver un prétexte de devoir partir précipitamment mais de reprendre la conversation ultérieurement (et respecter, par contre). En réalité, il faut tout se dire dès la première explication et s'en tenir là, ne pas réclamer une autre fois pour en rediscuter, ça ne sert à rien. S'il s'agit d'une rupture amoureuse, c'est que l'autre veut le rétablissement de la relation. Je crois qu'une relation peut donner l'illusion au monde de se remettre ensemble mais il n'est pas sérieux de dire que ça va marcher.
Et si le dialogue n'est pas possible ? C'est illusoire et il faut attendre. On ne peut pas mourir avec quelque chose sur la conscience. Je connais deux, trois personnes dans cette situation à mon égard. Aujourd'hui, j'éprouve de l'indifférence à leur égard mais j'accepte toujours le dialogue avec tout le monde. Je ne serai pas rancunier mais je saurai en appeler à leur conscience et à leur mémoire comme juge de leur attitude à mon égard.
Il m'apparaît comme difficile d'établir une liste de priorités, je crois qu'il faut tout gérer en même temps, du mieux que l'on peut.
C'est la façon de marcher dans la rue: ne jamais regarder ses pieds. On m'opposera à cela: mais comment éviter les déjections alors ? Il suffit d'anticiper un peu plus tôt. Marcher comme si on marchait dans un lieu merveilleux, beau où il y a toujours quelque chose d'inattendu et d'agréable qui peut arriver à tout moment. Il ne faut peut-être pas pousser la démarche jusqu'à une certaine mièvrerie mais donner l'image d'un visage serein, tendance positive.
C'est aussi refuser la paresse et l'égoïsme intellectuel ou dans le relationnel humain que l'on trouve partout. Tout contact humain peut s'avérer intéressant (certains ne savent pas le mettre en valeur, il est cohérent de ne pas y donner suite), toute lecture peut être intéressante, enrichissante. Toute expérience également (à mon sens, une expérience est une activité dont on ne peut pas présumer la finalité mais dont on doit en tirer des conclusions pour ne pas en reproduire les pires aspects selon ses critères d'analyse sous peine d'être un con).
Quand on parle, la bonne communication, c'est ne pas "parler pour ne rien dire". Faire abstraction des adverbes qui ne servent à rien qu'à étourdir et embrouiller son interlocuteur: Quelle différence fondamentale entre dire: "C'est très beau" ou "c'est beau". La plupart du temps, les gens se moquent bien de savoir ce genre de détails, alors évitez ! Qu'est-ce qu'on en a à faire que "je crois très fort que" ou "je crois que...". Personnellement, je trouve les adverbes assez galvaudés et ce besoin de justifier son point de vue altère l'authenticité de ce que l'on veut dire.
Quand on exprime un point de vue, ne jamais employer une forme négative ou du moins, l'éviter au maximum en trouvant une autre tournure, plus positive: "Je ne veux pas que..." mais "je préfére que...". Fonder ses points de vue sur le bon sens commun (Récemment, en disant cela à quelqu'un, il m'a été répondu: "De quel bon sens tu parles ?". Je lui ai répondu que je n'en connaissais qu'un).
Toujours se montrer humble, toujours admettre que l'on peut se planter mais étudier son sujet pour en éliminer les faiblesses qu'on en a évaluées. Cela consiste à ne pas parler à l'indicatif ou à l'impératif pour exprimer une opinion, une préférence mais au conditionnel. Au lieu de "Je préfère que tu...", privilégier: "je préfèrerais que tu..." qui dégage un sous-entendu de "sous réserve de ton approbation". Ce qui force l'autre à devoir rechercher mon approbation de temps à autre. S'il ne le fait jamais, si elle ne le fait jamais, se charger de lui rappeler.
Ne jamais parler sur l'autre, ne jamais le commander de façon rigoureuse en lui disant: "Tu dois faire ça, comme ça" mais toujours dans l'humilité, lui dire quelque chose d'équivalent, du genre: "Je pense que le meilleur moyen d'agir, c'est de faire comme ça". Avec un sous-entendu évident: "Si tu te plantes, assume-toi même tes responsabilités". Il m'est arrivé de devoir le dire, ça vexe.
En cas de conflit (verbal) avec autrui, ne pas chercher à être le premier à affirmer son bon droit avec quelqu'un, ne pas se stresser, non. Dans l'entretien, ne pas laisser le ton monter, interrompre la conversation si nécessaire. Laisser l'autre fonder un discours, lui donner la satisfaction (illusoire) d'écouter ce qu'il a à dire, même si c'est faux et de mauvaise foi. A la rigueur, ponctuer de choses très concises genre "oui", "non", "c'est vrai", "c'est faux" sans hausser le ton. Offrir d'admettre peut-être quelques erreurs mineures (insister sur le doute). Ne pas commencer sa propre tirade tant que l'autre n'a pas fini la sienne (il aurait beau jeu de dire: "Oui mais c'est là où je voulais en venir, tu ne m'as pas laissé finir"). Laisser le temps à l'autre de dire tout ce qu'il a à dire en écoutant le propos général et en retenant les mots-clefs qu'il faut reprendre. Puis reprendre son discours et rectifier les inexactitudes (s'en tenir au terme d'inexactitude même si les propos sont odieux, ne susciter aucune polémique de vocabulaire pour faire déraper la discussion, une opportunité magistrale pour un opportuniste. Prétendre à une certaine indulgence: caractériser des mensonges par le terme inexactitude, caractériser une tromperie par un coup de canif dans le contrat mais ne pas moins en dire ce que l'on en pense. Voire en appeler à la conscience de l'autre). Il veut reprendre sa tirade ? Répondre: "Tu as eu ton temps de parole, laisse-moi le mien et on avisera ensuite." Une fois la conversation terminée, ne pas accorder de véritable droit de réponse aussitôt. Parce qu'il n'y aura pas de véritable explication mais un propos stérile et sordide, du genre: "Je t'ai dit que... et tu m'as dit que... et ben moi, je te réponds que..." qui finira à la violence verbale. Trouver un prétexte de devoir partir précipitamment mais de reprendre la conversation ultérieurement (et respecter, par contre). En réalité, il faut tout se dire dès la première explication et s'en tenir là, ne pas réclamer une autre fois pour en rediscuter, ça ne sert à rien. S'il s'agit d'une rupture amoureuse, c'est que l'autre veut le rétablissement de la relation. Je crois qu'une relation peut donner l'illusion au monde de se remettre ensemble mais il n'est pas sérieux de dire que ça va marcher.
Et si le dialogue n'est pas possible ? C'est illusoire et il faut attendre. On ne peut pas mourir avec quelque chose sur la conscience. Je connais deux, trois personnes dans cette situation à mon égard. Aujourd'hui, j'éprouve de l'indifférence à leur égard mais j'accepte toujours le dialogue avec tout le monde. Je ne serai pas rancunier mais je saurai en appeler à leur conscience et à leur mémoire comme juge de leur attitude à mon égard.
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