Samedi soir, en sortant du boulot, je suis allé me boire un pot à deux pas. Et j'ai engagé la conversation avec une nana. D'une mièvrerie affligeante (N'est-ce pas redondant ?). Elle avait le même âge que moi (la trentaine bien sonnée) mais on aurait dit que c'était une ado qui faisait sa première sortie de samedi soir. Gentille, je ne dis pas, brave je ne dis pas non plus, mais mièvre, genre: "Une bière, c'est raisonnable mais deux, c'est la porte ouverte à l'alcoolisme. Et tu sais, l'alcoolisme, ça conduit à la cirrhose, qui débouche sur le cancer du foie, une maladie mortelle." En plus, c'est faux: tous ces problèmes de santé ne sont pas mortels mais une fois guéri, on en garde généralement des séquelles lourdes qui grèvent les petits bonheurs d'une vie épanouie. Mais cela n'interdit pas de pouvoir connaître des joies et des bonheurs alternatifs. Je considère que mon analyse est typique d'un mièvre et d'une personne épanouie. (Mon épanouissement n'est pas venu tout seul et le parcours n'a pas été aisé).
La personne mièvre est une personne paresseuse (une valeur sacralisée de notre époque). Je ne parle pas de la paresse dans son sens... mièvre de rester à flemmarder au lit. Non, c'est bien trop réducteur. Et ça n'a aucun sens pour moi, c'est bien trop circonstanciel, aucun intérêt de bavasser sur le sujet. Je parle d'une paresse plus volontaire mais moins assumée, celle de ne pas vouloir prendre de risque de peur de ce que l'on va perdre. Une vie qui vaut la peine d'être vécue, qui vaut la peine d'avoir été vécue est faite de positif et de négatif, d'expériences réussies et ratées, d'expériences dont on a tiré les conclusions pour ne pas en reproduire le mauvais et aller vers les aspects toujours plus fabuleux de l'existence.
Souvent la personne qui tient un discours mièvre est une personne qui a conscience de sa paresse à se maintenir à flot des conversations de salon. Elle n'a rien à dire. Mais inavouable. Alors, pour ne pas s'exclure définitivement, elle préfère tenir des propos mi-chèvre mi-chou, politiquement très corrects jusqu'à atteindre des propos "d'extrême centre". Oui, c'est une forme d'extrémisme qui m'est intolérable.
On condamne aujourd'hui les discriminations. Oui, mais c'est s'en prendre qu'à l'aspect superficiel du problème. Toute personne qui commet de la discrimination agit par une connaissance bancale du phénomène. Une "bancalité" qui la fait se tenir le cul entre deux chaises, dans un inconfort qu'elle doit extérioriser en éprouvant le besoin de détruire cette réalité qu'elle admet partiellement puisqu'elle la persécute mais elle ne la comprend pas, elle ne la saisit pas. Elle peut essayer d'y arriver mais elle se rend compte qu'elle est toujours dans l'échec. C'est le cercle vicieux avec de la contrariété. L'envie de détruire le phénomène augmente, augmente jusqu'au faux pas répréhensible par la loi. Je ne crois pas que la sanction soit la solution. Je crois qu'il s'agit plutôt d'accompagner la personne pour réussir sa compréhension du phénomène. Et alors, si elle doit être sanctionnée, elle pourra comprendre la sanction, donc l'admettre et l'effectuer sans trop de problèmes. (Mais il y a une si fâcheuse tendance à tout faire, tout dire en dépit du bon sens... Si vous voulez vexer quelqu'un, faites lui valoir que ce que vous dites c'est le bon sens. La personne se fâchera plutôt que d'avoir la faiblesse d'admettre. On m'a même demandé récemment de quel bon sens je pouvais bien parler. Comme s'il pouvait en exister plusieurs... No comment)
La personne mièvre est une personne paresseuse (une valeur sacralisée de notre époque). Je ne parle pas de la paresse dans son sens... mièvre de rester à flemmarder au lit. Non, c'est bien trop réducteur. Et ça n'a aucun sens pour moi, c'est bien trop circonstanciel, aucun intérêt de bavasser sur le sujet. Je parle d'une paresse plus volontaire mais moins assumée, celle de ne pas vouloir prendre de risque de peur de ce que l'on va perdre. Une vie qui vaut la peine d'être vécue, qui vaut la peine d'avoir été vécue est faite de positif et de négatif, d'expériences réussies et ratées, d'expériences dont on a tiré les conclusions pour ne pas en reproduire le mauvais et aller vers les aspects toujours plus fabuleux de l'existence.
Souvent la personne qui tient un discours mièvre est une personne qui a conscience de sa paresse à se maintenir à flot des conversations de salon. Elle n'a rien à dire. Mais inavouable. Alors, pour ne pas s'exclure définitivement, elle préfère tenir des propos mi-chèvre mi-chou, politiquement très corrects jusqu'à atteindre des propos "d'extrême centre". Oui, c'est une forme d'extrémisme qui m'est intolérable.
On condamne aujourd'hui les discriminations. Oui, mais c'est s'en prendre qu'à l'aspect superficiel du problème. Toute personne qui commet de la discrimination agit par une connaissance bancale du phénomène. Une "bancalité" qui la fait se tenir le cul entre deux chaises, dans un inconfort qu'elle doit extérioriser en éprouvant le besoin de détruire cette réalité qu'elle admet partiellement puisqu'elle la persécute mais elle ne la comprend pas, elle ne la saisit pas. Elle peut essayer d'y arriver mais elle se rend compte qu'elle est toujours dans l'échec. C'est le cercle vicieux avec de la contrariété. L'envie de détruire le phénomène augmente, augmente jusqu'au faux pas répréhensible par la loi. Je ne crois pas que la sanction soit la solution. Je crois qu'il s'agit plutôt d'accompagner la personne pour réussir sa compréhension du phénomène. Et alors, si elle doit être sanctionnée, elle pourra comprendre la sanction, donc l'admettre et l'effectuer sans trop de problèmes. (Mais il y a une si fâcheuse tendance à tout faire, tout dire en dépit du bon sens... Si vous voulez vexer quelqu'un, faites lui valoir que ce que vous dites c'est le bon sens. La personne se fâchera plutôt que d'avoir la faiblesse d'admettre. On m'a même demandé récemment de quel bon sens je pouvais bien parler. Comme s'il pouvait en exister plusieurs... No comment)
0 contributions:
Enregistrer un commentaire